TOKYO, 28 février (Reuters) – Toyota Motor Corp (7203.T) a annoncé qu’elle suspendrait mardi les opérations de l’usine nationale, perdant environ 13 000 voitures de production, après qu’un fournisseur de pièces en plastique et de composants électroniques a été touché par une cyberattaque présumée.
Aucune information n’était disponible dans l’immédiat sur qui était derrière l’éventuelle attaque ou sur le mobile. L’attaque survient juste après que le Japon a rejoint les alliés occidentaux pour réprimer la Russie après qu’elle ait envahi l’Ukraine, bien qu’il ne soit pas clair si l’attaque était liée.
Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a déclaré que son gouvernement enquêterait sur l’incident et si la Russie était impliquée.
« Il est difficile de dire si cela a quelque chose à voir avec la Russie avant de procéder à des vérifications approfondies », a-t-il déclaré aux journalistes.
Kishida a annoncé dimanche que le Japon se joindrait aux États-Unis et à d’autres pays pour empêcher certaines banques russes d’accéder au système de paiement international SWIFT. Il a également déclaré que le Japon donnerait à l’Ukraine 100 millions de dollars d’aide d’urgence.
Un porte-parole du fournisseur, Kojima Industries Corp, a déclaré qu’il semblait avoir été victime d’une sorte de cyberattaque.
Un porte-parole de Toyota l’a décrit comme une « défaillance du système du fournisseur ».
L’entreprise ne sait pas encore si l’arrêt de ses 14 usines au Japon, qui représentent environ un tiers de sa production mondiale, durera plus d’une journée, a ajouté le porte-parole.
Certaines usines exploitées par les filiales de Toyota Hino Motors (7205.T) et Daihatsu (6023.T) sont incluses dans la fermeture.
Toyota, qui a connu des cyberattaques dans le passé, est un pionnier de la fabrication juste à temps avec des pièces qui arrivent des fournisseurs directement sur la chaîne de production plutôt que d’être stockées.
Des acteurs étatiques ont lancé des cyberattaques contre des entreprises japonaises dans le passé, notamment une attaque contre Sony Corp (6758.T) en 2014, qui a exposé des données internes et arrêté des systèmes informatiques.
Les États-Unis ont blâmé la Corée du Nord pour cette attaque, qui a eu lieu après que Sony a sorti « The Interview », une comédie sur un complot visant à assassiner le chef du régime Kim Jong Un.
L’arrêt de la production de Toyota survient alors que le plus grand constructeur automobile du monde s’attaque déjà aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement dans le monde causées par la pandémie de COVID, qui l’a forcé, ainsi que d’autres constructeurs automobiles, à réduire sa production.
Toyota ce mois-ci a également vu une partie de la production s’arrêter en Amérique du Nord en raison de pénuries de pièces causées par les manifestations des camionneurs canadiens.